Les salons de coiffure solidaire se développent de plus en plus dans les villes de France et attisent la curiosité des médias. Leur vocation ? Donner accès aux plus démunis à un minimum de soins esthétiques promouvant le droit à la dignité. Espace-Concours revient sur ces initiatives pour présenter jusqu’où peut s’étendre la profession de coiffeur. Vous êtes actuellement en CAP Coiffure ou vous préparez à suivre une formation esthétique, cet article peut éventuellement vous donner envie de vous lancer dans la création d’un salon de coiffure solidaire.
L’objectif des salons de coiffure solidaires
Un des problèmes auquel doivent faire face les personnes les plus démunies est la difficulté à conserver une image positive dans la société.
Si l’on prend l’exemple des SDF, il leur est extrêmement difficile de bénéficier de soins esthétiques telle qu’une coupe de cheveux. Dès lors, malgré leur volonté d’intégration dans la société, ils se retrouvent mis à l’écart du fait de l’impossibilité qu’ils rencontrent pour maintenir une apparence qualifiée de « décente ».
C’est pour cette raison que sont apparus les salons de coiffure solidaires, ayant pour objectif de favoriser l’intégration des populations les plus démunies ainsi que leur bien-être et d’atténuer les souffrances psychologiques.
L’objectif de ces salons est aussi de créer un lieu de lien social pour ces personnes. Quelques fois éloignés des cercles sociaux, ces espaces leurs permettent de maintenir du lien social en se rencontrant et en discutant avec diverses bénéficiaires du service et professionnels.
De l’évènement ponctuel au salon de coiffure permanent
En quoi consistent ces salons de coiffure solidaires ?
La plupart se sont développés à l’origine à partir d’évènements ponctuels. Il s’agit de coiffeurs professionnels qui se réunissent pendant une journée pour proposer des coupes gratuites aux personnes rencontrant des difficultés financières. C’est le cas à Rennes par exemple où une association organise ce type d’évènement environ une fois tous les deux mois.
Sur cette base, de nombreux projets éphémères sont devenus permanents. Dans certains cas ces salons solidaires bénéficient de subventions publiques pour maintenir la structure en payant les professionnels y travaillant. C’est le cas du salon Solid’hair créé à partir d’une initiative du CCAS de Bagnolet. D’autres structures, pour assurer leur permanence, proposent des coupes en échange de quelques euros. Pour l’achat du matériel certains projets font appel aux citoyens à travers de plateformes de crowdfunding.
Ces initiatives solidaires s’étendent à d’autres secteurs du monde de la beauté. En effet, de plus en plus « d’instituts de beauté solidaires » voient le jour en se basant sur la même logique : favoriser l’accès à tous à une apparence « décente ». Ce, pour permettre principalement aux personnes les plus démunies financièrement d’avoir les mêmes chances que d’autres lors d’un entretien d’embauche par exemple.
Le métier de coiffeur dépasse donc le seul soin esthétique pour les clients en mesure de financer leur coupe. Être coiffeur, c’est aussi participer à l’intégration des plus démunis dans la société.
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