Le concours externe de gardien de la paix comprend plusieurs épreuves, dont une épreuve d’admission dite « d’entretien avec le jury ». Elle compte pour coefficient 5, le plus fort coefficient du concours, et dure 25 minutes.
Il faut se préparer à ce « grand oral » comme pour un véritable entretien d’embauche.
C’est le moment de se vendre, de montrer que l’on possède tous les savoir-être et la motivation pour devenir gardien de la paix. Mais c’est aussi l’occasion de prouver que l’on connaît bien la police nationale et ses rouages, son organisation, ses missions, ses valeurs…
Comment se passe l’oral du concours de gardien de la paix ?
Les quatre membres du jury sont des commissaires divisionnaires (comme le président du jury), des majors, des commandants de police de la préfecture et des psychologues. Hommes, femmes, la parité des jurés doit être respectée.
Pour évaluer le candidat, le jury dispose de deux outils pour l’aider dans sa décision :
- Les tests psychotechniques (épreuve d’admissibilité évoquée ici) ;
- Un curriculum vitæ détaillé apporté par le candidat le jour de l’épreuve qui détaille son parcours scolaire et extrascolaire ainsi que ses motivations.
L’entretien se passe en trois temps.
Dans la première phase de l’entretien, le jury accueille le candidat, lui demande de se présenter (nom, âge, cursus scolaire et parcours professionnel s’il en a un), de parler de ses passions et de ses loisirs, et de sa motivation à intégrer la police nationale.
Cette phase dure 5 minutes. Les jurés n’interrompent pas le candidat, mais on peut les voir prendre des notes.
Ensuite arrive la période de questions/réponses afin de préciser certains points du discours de présentation fait précédemment. Durant cette phase, le jury invite le candidat à des mises en situation pour voir comment le candidat réagirait en tant que gardien de la paix, par exemple :
- « Imaginons que vous êtes en patrouille avec deux policiers adjoints et que l’un d’eux refuse de vous obéir. Que faites-vous ? Continuez-vous la mission ? »
- « Un individu vous crache dessus et vous insulte. Que faites-vous ? »
- « Quelle serait votre approche si vous vous trouviez confronté(e) à une bagarre entre deux individus ? »
Enfin, la troisième partie de l’entretien avec le jury s’articule autour de vos connaissances de l’institution policière, dont on ne vous demande pas qu’elles soient encyclopédiques, mais tout de même solides.
On pourra vous demander par exemple « Une femme a-t-elle été déjà ministre de l’Intérieur ? » (la réponse est oui, Michèle Alliot-Marie) ou « Que sont les GIR ? ».
Le jury peut vouloir discuter avec vous sur des sujets comme les violences urbaines ou le terrorisme… Nous ne saurions trop vous recommander de lire la presse ou bien suivre les journaux télévisés dans les mois qui précèdent le concours.
Le psychologue peut avoir envie de revenir sur des points marquants émanant de vos tests psychotechniques et vos tests de personnalité.
Espace Concours vous prépare à cet oral dans sa toute nouvelle formation « Préparation au concours de gardien de la paix ». Des livrets résument pour vous tout ce qu’il y a à connaître de la police nationale, de son histoire et de son actualité. Ils vous apprennent aussi à bien rédiger votre CV, à vous présenter à l’oral… Il s’agit d’une formation complète et multisupport, élaborée pour être suivie à votre rythme et selon votre organisation.
En savoir plus :
- L’épreuve sportive du concours de gardien de la paix
- L’écrit du concours de gardien de la paix
- Les tests psychotechniques de gardien de la paix