Ne pas crier… Ne pas s’énerver devant un enfant pour éviter des situations de crise, est bien évidemment le leitmotiv de l’éducation positive…
Comment appliquer l’éducation positive ?
L’éducation positive est basée sur les découvertes des neurosciences. Ce type d’éducation bannit la punition puisqu’il s’agit d’une philosophie de vie qui part du constat que l’enfant apprend avant tout par l’imitation de ses parents ou des professionnels (les) de la petite enfance qui s’occupent de lui au quotidien. Il est donc souhaitable de lui parler comme vous aimeriez qu’il parle aux autres et d’être avec lui comme vous aimeriez qu’il soit avec les autres…
Le cerveau de l’enfant n’étant pas encore mature (jusqu’à 6 ans) ne peut pas interpréter les cris des adultes qui le stressent. C’est pourquoi, si vous êtes excédé (e) et que vous lui hurlez dessus en lui disant : « calme-toi ! », l’enfant aura alors tendance à se figer. Et deux minutes plus tard, il recommencera. Si au contraire, vous lui enseignez à se calmer en faisant une activité avec lui, l’enfant sera ravi de vous montrer qu’il a bien compris votre explication. C’est pourquoi les bienfaits de l’éducation positive ne sont plus à prouver puisque de nombreux parents ainsi que les professionnels (les) l’utilisent pour retrouver une relation sereine avec leur enfant et une atmosphère détendue, à la maison ou dans le lieu d’accueil collectif ou individuel.
Il n’est pas toujours facile d’appliquer au quotidien les principes de ce type d’éducation mais en établissant des règles où l’enfant est impliqué positivement, celui-ci va se construire dans le respect des autres. L’idéal est donc de « donner des consignes plutôt que des ordres et de les formuler de manière positive, plutôt que de lister des interdits ».
La conviction première de l’éducation positive est que si les parents et les professionnels (les) du lieu collectif ou individuel veulent que l’enfant devienne un adulte heureux et épanoui, mieux vaut qu’il puise ce qu’il a de meilleur en lui, plutôt que de devenir ce que les adultes veulent ce qu’il soit. Mais, pour parvenir à cela, il faut « chasser » cette croyance traditionnelle parfois très ancrée, que pour élever un enfant, il faut le corriger, le punir, le faire obéir en instaurant un rapport de force. Alors, que l’éducation positive invite chaque adulte à poser un regard positif et respectueux sur l’enfant, c’est pourquoi il ne faut pas confondre laxisme et éducation positive. En effet, la démission des parents ou des professionnels (les) exténués est néfaste tandis que cette éducation utilise des moyens positifs et efficaces pour aider l’enfant à s’améliorer puisque l’axe essentiel de l’éducation positive est l’autonomie de l’enfant pour gagner de la confiance en lui.
Mais, si les adultes que l’enfant côtoie ne sont pas en paix avec eux-mêmes, il est bien évidemment plus compliqué d’agir positivement avec celui-ci. En effet, si ayant reçu une éducation sévère, ils sont imprégnés de la façon dont leurs propres parents ont communiqué avec eux, il est donc difficile de passer à un nouveau mode de communication plus simple, en faisant preuve d’empathie. Changer sa façon d’être n’est pas du tout inné et donc ce n’est pas facile. Il faudra réessayer plusieurs fois et chaque pas qui se fera en direction de l’éducation positive participera à rendre les relations meilleures et non basées sur des rapports dominants/dominé mais sur un rapport mutuel. C’est ainsi, que l’éducation positive tranche avec les traditions. Changer sa façon de s’adresser à l’enfant est essentielle pour que les conflits se fassent plus rares. Au lieu d’ordonner quelque chose, il vaut mieux opter pour une explication logique puisque celle-ci est un outil de transmission qui peut s’avérer beaucoup plus efficace qu’un ordre, notamment sur du long terme.
En guise de conclusion, on peut dire que l’éducation positive se place en alternative aux méthodes habituelles qui sont l’autoritarisme et le laxisme. En effet, son objectif est de gérer les difficultés familiales de manière à pacifier les relations entre les adultes et l’enfant et défend l’idée qu’éduquer un enfant peut se faire dans la joie, en émotion positive sans reproduire l’éducation qu’ils ont eux-mêmes connue.
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