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Publié le 13/07/2020 -
1 min de lecture

Que faire contre le harcèlement dans une structure d’accueil d’enfants ?

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Si le harcèlement a lieu le plus souvent dans le milieu scolaire, les moqueries et disputes entre petits sont des situations d’intimidation fréquentes dans les structures d’accueil. Les adultes responsables doivent repérer ces problèmes et les gérer en incitant à l’expression pacifique des émotions et au respect de l’autre.

  • Qu’est-ce que le harcèlement ?
  • Gérer le conflit chez les petits enfants
  • Préférer la collaboration à la culpabilisation 

Qu’est-ce que le harcèlement ?

Le harcèlement est une forme de violence continue où l’enfant à l’intention de nuire l’autre. Chez les tout-petits, il est l’expression conflictuelle et irraisonnée de sentiments comme la frustration, la fatigue, la compétition ou encore l’envie. Ces soucis relationnels affectent des enfants qui se font pousser, tirer les cheveux, griffer, mordre, etc.

Qu’il s’agisse des « victimes » ou des « agresseurs », les enfants doivent être encadrés et accompagnés par l’équipe pédagogique pour comprendre les raisons derrière ces agissements et les substituts possibles à cette forme violente d’expression des émotions. Si vous souhaitez travailler auprès des petits enfants dans une structure d’accueil, suivez les formations en ligne Espace Concours et intégrez la communauté éducative.

Gérer le conflit chez les petits enfants

Ce qui différencie le harcèlement scolaire des formes de conflit qui interviennent dans les structures d’accueil est l’absence de groupes délimités : alors qu’à l’école le sentiment d’appartenance à un groupe est à l’origine du rejet de l’autre, à la crèche il n’y a pas de réelle continuité dans les relations. Celles-ci sont beaucoup plus fluctuantes et évoluent quotidiennement. Ainsi, les situations d’intimidation impliquent en général un face à face entre deux enfants, dans le cadre d’une compétition. Parce que l’agresseur est parfois difficile à identifier et que la victime n’ose pas le dénoncer, l’adulte responsable doit faire preuve d’observation et de vigilance, surtout si l’un des enfants présente des signes d’agression (marques, griffures, bleus).

En incitant au développement des capacités psycho-sociales qui permettent aux individus d’extérioriser leurs émotions de façon non-conflictuelle, la gestion du conflit chez les petits enfants est une étape décisive dans la lutte contre le harcèlement qui prend place en milieu scolaire. La crèche est le premier lieu de sociabilité où les enfants font l’apprentissage des règles de la vie en société basées sur le respect et l’empathie.

Face à un épisode violent, il faut intervenir tout de suite pour calmer les esprits. Le dialogue est le maître mot dans la gestion du conflit, en particulier après coup : c’est en dialoguant sur ce qui s’est passé et en poussant les enfants à s’exprimer sur leurs émotions et leur ressenti qu’ils comprendront qu’ils doivent chercher à les verbaliser.

Préférer la collaboration à la culpabilisation

Le développement de la capacité d’empathie est un enjeu majeur du projet pédagogique des structures d’accueil. Cette forme d’intelligence permet à l’individu de concevoir que l’autre a des émotions qui lui sont propres, et qu’il ressent lui-même des émotions qui traduisent quant à elles des besoins particuliers. Elle s’articule progressivement au long des 10 premières années de la vie, et la petite enfance est un moment déterminant dans cet apprentissage.

En mettant en place des activités et jeux centrés sur la coopération plutôt que la compétition, les enfants sont amenés à prêter plus d’attention aux autres. De même, après un moment de conflit, il est plus bénéfique de mettre en place une activité collaboratrice plutôt que de simplement punir l’enfant agresseur. Ce dernier est, tout comme la victime, affecté par la violence, et un discours culpabilisant ne fait qu’aggraver la perte de confiance en soi. Au contraire, en le responsabilisant et en montrant qu’il est écouté et valorisé, il comprend que verbaliser son mal-être est la meilleure façon de se faire entendre.

Du côté de l’enfant « victime », il est important d’inciter à l’expression en lui faisant comprendre qu’il doit solliciter son environnement si l’agression se répète.