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Publié le 16/11/2018 -
1 min de lecture

Comment favoriser la résilience chez le jeune enfant ?

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Dès l’enfance, l’adversité peut bien évidemment avoir des conséquences dramatiques. Cependant certains enfants se relèvent et guérissent plus rapidement que d’autres. Alors, d’où vient cette capacité de résilience face aux traumatismes engendrés par la maltraitance, le deuil, la séparation, la violence, etc. Peut-elle s’apprendre ? Comment la favoriser dès le plus jeune âge ?

La résilience, une dynamique qui doit s’inscrire dans la durée

Le terme résilience est un terme emprunté à la physique : il s’agit alors de « la caractéristique mécanique qui définit la résistance aux chocs des matériaux ». En psychologie, la résilience à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité.

Le développement du concept de résilience a été évoqué d’abord dans les années 40 par des psychologues scolaires américains, puis en France au début des années 80 par John Bowlby (pédiatre et psychanalyste), le concept de résilience fut  médiatisé par Boris Cyrulnik (éthologue, neuropsychiatre et psychanalyste).

La résilience est un phénomène qui représente une adaptation positive malgré les risques qui peuvent être encourus. La capacité de résilience de chacun est moitié innée et moitié acquise. Les déterminants et les facteurs de résilience sont de trois types : individuel (la génétique, l’autonomie, la faculté d’adaptation, l’écriture, etc.), familial (environnement sécurisant), social (participation à des groupes de parole, gestion du stress post-traumatique, religion, etc.). Mais, n’est pas résilient qui veut ! En effet, la résilience est possible si le parcours s’accompagne de réflexion, de paroles et de rencontres permettant alors la reconstruction psychologique.

Boris Cyrulnik explique que chaque traumatisme laisse « une trace traumatique » dans l’organisme qui le marque à vie, ce qui va bien évidemment le rendre plus vulnérable. Mais, qu’entend-on par traumatisme ? Le traumatisme est une atteinte profonde d’une personne. Selon Boris Cyrulnik, « une personne sur deux subit un traumatisme au cours de son existence, qu’il s’agisse d’un inceste, d’un viol, d’une perte précoce d’un être cher, d’une maladie grave ou d’une guerre ».

« Les tuteurs de la résilience ! »

La résilience chez l’enfant, c’est quand il grandit sainement malgré les difficultés. Les jeunes enfants peuvent être confrontés à différents types d’adversité. Certains enfants réagissent négativement tandis que d’autres continuent de se développer et grandissent normalement. Et pourtant, la résilience n’est pas une qualité en soi, c’est plutôt une combinaison d’aptitudes que les enfants acquièrent en raison de leurs expériences et de leurs relations. En effet, les enfants qui font preuve de résilience ne possèdent pas de qualités rares ou particulières mais, ils reçoivent une meilleure protection de leur entourage et ont donc accès à plus de ressources personnelles. Toutefois, on ne peut pas être résilient tout seul, la résilience se construit avec des proches ou des professionnels (les) de la petite enfance. Boris Cyrulnik les appelle « les tuteurs de la résilience ».

Il existe des facteurs qui favorisent une évolution résiliente. Ils sont au nombre de trois : le tempérament de l’enfant, le milieu affectif dans lequel il baigne au cours des premières années, un environnement soutenant. Un enfant au tempérament confiant sera capable d’aller chercher de l’aide à l’extérieur (appel à l’aide qui permet de savoir que l’on peut compter sur d’autres personnes et savoir le demander). C’est pourquoi, les traits de caractère d’un enfant influencent grandement le développement de ses atouts de résilience.

Pour être pleinement dans un processus de résilience, un enfant a besoin de ressentir qu’un adulte porte sur lui un regard inspiré par un véritable intérêt personnel, une sensibilité authentique face à la souffrance qu’il perçoit chez l’enfant. C’est l’élément principal qui facilite la résilience. C’est ainsi qu’il fera preuve de résilience selon les ressources auxquelles il aura accès au sein de sa famille ou par les professionnels (les) de la petite enfance.

La résilience n’efface rien mais elle permet de supporter et de continuer à vivre. Boris Cyrulnik dit que « lorsqu’on a été blessée dans sa vie, on est contraint de mettre en place, de tricoter un processus de résilience jusqu’à sa mort. La blessure est enfouie, maîtrisée, transformée, mais elle ne guérit jamais ».

L’optimisme est un aspect crucial de la résilience. Il aide à aborder la vie et les problèmes avec une attitude positive. Il donne aussi la confiance et le courage nécessaires pour persévérer face à l’adversité. Parents, professionnels (les) de la petite enfance, favorisez la résilience en enseignant la pensée optimiste aux jeunes enfants.

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